Qu’est-ce que la nutrithérapie?
La nutrithérapie est une discipline spécialisée qui vise à comprendre les processus biologiques (biochimie, génétique, immunologie,…) du corps humain et en quoi les carences ou excès alimentaires peuvent avoir un impact sur l’être et le devenir de notre santé. Ce rééquilibrage s’effectue soit grâce à des apports alimentaires, soit par une complémentation en vitamines, minéraux, oligo-éléments, antioxydants, probiotiques ou encore acides gras polyinsaturés. Concrètement, la technique inclut des améliorations dans les menus de tous les jours et la prise de compléments alimentaires ciblés.
Un peu d’histoire…
Déjà dans la Chine antique, il y a plus de cinq mille ans, on avait observé que la consommation d’algues était bénéfique pour les porteurs de goitre. On sait aujourd’hui qu’ils profitaient de l’iode contenu dans ces algues.
Les Romains, eux, se sont aperçus que boire l’eau dans laquelle ils gardaient leurs armures au frais leur donnait plus d’énergie. En France, d’ailleurs, on qualifie toujours le manque de fer de carence « martiale », du nom du Dieu romain de la guerre.
Les Grecs, quant à eux, préconisaient comme médicaments l’ail, l’oignon, la pomme…
Enfin, Hippocrate édictait son fameux « Que ton aliment soit ton médicament », il y a de cela plus de deux mille huit cent ans.
C’est au XIXème siècle que l’on a commencé à reconnaître les différentes catégories de molécules qui nous composent : protéines, acides gras et sucres. Puis, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, la biochimie s’est affinée et l’on a découvert l’importance d’éléments en plus petites quantités dans le corps : les minéraux (appelés oligoéléments quand ils sont en très faible quantité) et les vitamines, dont on a enfin compris que le manque pouvait être mortel et générateur de maladies comme le scorbut, le béribéri, la pellagre, le rachitisme, l’anémie…
La médecine du XXème siècle a évolué de manière spectaculaire, à la fois grâce aux avancées des siècles précédents et par les techniques et technologies médicales innovantes, les médicaments et molécules chimiques toujours plus puissantes.
Grâce à ces avancées médicales, conjuguées à une nette amélioration de l’hygiène de vie dans nos pays, l’espérance de vie a fait des progressions majeures au cours des dernières décennies. Voilà de quoi nous réjouir. Et pourtant…
Ce que les statistiques ne montrent pas, c’est l’état de santé de cette population qui gagne en espérance de vie.
Ainsi, les maladies cardiovasculaires sont toujours en tête du top 10 des causes de décès dans le monde et ce, malgré toutes les avancées de la médecine. Dans nos pays riches elles gagnent encore du terrain et tuent annuellement des millions de personnes.
Le cancer, quant à lui, entraîne près de 10 millions de décès par an et le diabète plus de 5 millions.
De plus en plus de personnes sont atteintes de démence dans le monde et de nouveaux cas se déclarent chaque année. La maladie d’Alzheimer, la cause la plus courante de démence, serait, elle, à l’origine de 60 à 70% des cas.
Enfin, Le nombre de cas d’obésité a doublé depuis 1980. En 2014, 39% de la population adulte mondiale était en surpoids et 13% obèse. Plus inquiétant encore, 42 millions d’enfants de moins de cinq ans étaient en surpoids ou obèses en 2013.
Toutes ces maladies sont dites « maladies de civilisation ». Un comble !
L’homme, en se « civilisant » a réussi à se rendre malade par son hygiène de vie et ses choix alimentaires.
Avec l’agriculture intensive et l’utilisation de produits chimiques, en effet, le sol s’est terriblement appauvri. Nos végétaux ont ainsi perdu leur richesse nutritionnelle.
En outre, les méthodes de conservation moderne, de préparation, de raffinage et de cuisson à haute température, de même que l’utilisation d’additifs alimentaires ont encore appauvri la densité nutritionnelle de l’aliment.
Sans compter l’arrivée de produits préparés trop sucrés, trop salés avec une haute teneur en matière grasse saturée, voire trans, qui ont transformé l’aliment en véritable “poison”.
Or la prise de certains médicaments avec leurs effets secondaires ainsi que les pollutions comme le tabagisme, l’alcool, le stress, la pollution atmosphérique augmentent les besoins en nutriments et en nutriments essentiels.
Depuis les années 50, le rôle essentiel des macronutriments et des micronutriments dans la prévention, le traitement ou le co-traitement de nombreuses pathologies ont été mis en avant par de nombreuses études expérimentales, épidémiologiques et cliniques.
De cette vague de travaux et dans la lancée de Linus Pauling est née une nouvelle discipline : La NUTRITHERAPIE.
Une discipline qui parle au corps son propre langage, avec des molécules qui le composent (acides aminés, acides gras, vitamines, minéraux,… ) et qui lui permettent de fonctionner et des molécules proches, issues de la biochimie végétale.
La nutrithérapie n’est donc pas une médecine alternative. Elle repose sur la biochimie dont elle est l’application pratique.
Pourquoi consulter un nutrithérapeute?
Que vous soyez dans une démarche de prévention, de perte de poids durable ou dans le cas d’une pathologie quelle qu’elle soit , le but de la Nutrithérapie est de maintenir une santé optimale, en privilégiant, stimulant ou restaurant les fonctions physiologiques.
Les champs d’application sont:
- le ré-équilibrage alimentaire vers l’alimentation santé
- la restauration de l’énergie : fatigue chronique, troubles de l’humeur, troubles de la concentration ou de la mémoire, sommeil perturbé, stress, anxiété, burn-out, fibromyalgie
- la stimulation et le renforcement de l’immunité afin de diminuer et prévenir les infections
- l’accompagnement à la perte de poids
- la prévention du syndrome métabolique, du diabète
la prévention des maladies cardio-vasculaires
la nutrition de l’enfant et de l’adolescent
la lutte contre le vieillissement prématuré
la prévention cancer
Mais aussi :
- renforcement des défenses anti-infectieuses et immunitaires
les fonctions digestives : inconfort digestif, allergies ou intolérances alimentaires, perméabilité digestive
l’accompagnement de la santé féminine : syndrome prémenstruel, endométriose, préménopause, ménopause
la prise en charge pré-conceptionnelle et le suivi de la femme enceinte
la lutte contre l’inflammation : douleurs musculaires, articulaires
Comment se passe une consultation chez un nutrithérapeute?
Il est primordial d’établir un bilan nutritionnel complet. Celui-ci peut commencer avant la première consultation.
En effet, le thérapeute pourra vous demander de répondre à quelque questions afin d’avoir le plus d’informations possibles avant de commencer.
Le but est de mettre en évidence vos habitudes alimentaires, vos problèmes de santé, vos attentes et votre mode de vie. Ce bilan est essentiel pour élaborer un plan alimentaire personnalisé, répondant à vos besoins nutritionnels et à vos goûts.
Le thérapeute prend également le temps de vous expliquer les fondements d’une alimentation saine, d’un mode de vie sain ainsi que beaucoup d’autres choses liées à votre fonctionnement interne.
Les consultations de suivi permettent de faire le point sur les améliorations constatées, de répondre à vos questions, de discuter des éventuelles difficultés rencontrées, d’ajuster certaines recommandations si nécessaires et de progresser dans votre accompagnement santé.
La fréquence des consultations de suivi est fixée en fonction de vos besoins et des objectifs à atteindre.
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